Crédit photo : Tiphaine Populu
Crédit photo : Nina Linstemps

UNE BREVE HISTOIRE

« Je me suis offert mon premier appareil photo à trente ans grâce à une prime de licenciement. Il n’y a rien de tel qu’un licenciement pour prendre de nouvelles routes. Nouvelles donc, mais pas vraiment. Gamin, j’ai grandi au milieu d’une forêt, et je crois que l’oeil s’est fait là, ni ailleurs, ni autrement. Il y avait là un ruisseau, un étang, les ombres des arbres, des silences crevés par le cri des chouettes, un ciel immense, une lune, et puis quelques matins des gouttes de rosée qui s’accrochaient désespérément aux herbes. A trente ans, j’ai commencé par elles.

On ne naît pas photographe, on ne naît avec aucun don, on naît nu comme un ver, et on grandit, et j’ai grandi en aiguisant un instinct et un regard, à la fois doux et dur sur les petits éléments qui m’entourent. C’est à peu près tout ce qu’il faut pour être photographe, de l’intuition et de l’attention. Il n’y a pas même besoin d’appareil. Exposer son travail n’est que de la prétention.

Il y eut ensuite les rencontres, ces fameuses influences qui font ou défont ce que nous sommes amenés à voir et à regarder certaines manifestations de ce qui nous entoure plus que d’autres. Michelangelo Antonioni, pour les lignes, le silence, le temps suspendu où tout se joue. Et l’un des deux Brueghel, je ne sais plus lequel. Un tableau où une tache noire minuscule en forme d’individu se promenait dans un immense espace. C’était ça que je voulais capter.

Id#ntifications, un individu seul dans un immense espace et un espace immense sans le moindre individu.

Nous sommes touchés par la solitude. Nous sommes frappés par la solitude. Elle est cette ombre qui ne nous quitte jamais. Le premier cri, au sortir du ventre de la mère, est un cri de solitude. Et le dernier, devant la mort, est un cri de solitude. Toutes ces années qui séparent ces deux cris sont peuplés de rires et de larmes qui ne sont que des cris qui demandent à ce que ces instants se prolongent ou cessent. Il ne s’agit pas de fuir sa solitude. Il est vain de croire aux échappatoires.

Id#ntifications. S’asseoir devant une ligne d’horizon et vivre cette solitude, la rencontrer, lui poser une main sur l’épaule et lui sourire. »



REMERCIEMENTS

Pour l'exposition "ID#NTIFICATIONS"
Dolorès et Nathalie, Florence, ma mère, ma soeur Maryse, Harald, Chloé et bien d’autres encore.
Pour mon père...

Pour l'exposition "SUR LA ROUTE"
Le Centre Léo Lagrange Gentiana et tout particulièrement David Baez pour leur accueil, Florence pour ses conseils, Harald pour sa musique, Claude Gallou, Caroline Forestier, pour leurs lectures, et bien d’autres encore.
Pour ma soeur qui a tant participé à la construction de mon imaginaire.

Les Dames qui accompagnent mes travaux
Amandine, Anaïs, Anne-laure, Camille, Cécile, Claire, Elda, Elodie, Emmanuelle, Fleur, Magali, Jessica, Katell, Marie, Mathea, Morgane, Nina Nina, Noémie, Sandra, Sylvie, Tiphaine, Vanessa, Zucaïdy...

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